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Processus performatifs

Professeur·es : Clovis Maillet et Sébastien Pluot
Spécialité du cours : Histoire et Théorie des Arts
#TroncCommun
Semestre 1 et 2 
Durée : 2 h / semaine ou quizaine ? 
Calendrier : Lundi 9h30-11h30 ? (S. Pluot [en semaine A] et/ou C. Maillet en semaine B)


OBJECTIF
Sensibiliser les étudiants à la performance, non pas en tant que discipline mais comme une boite à outils théorique et pratique appropriables, et un facteur d’interdisiplinarité.

CONTENU 
1. Cours Clovis Maillet Performances : résistances ?
Qu’est-ce que la performance ? C’est peut-être justement parce que cette forme artistique a résisté et résiste toujours à l’enfermement dans un cadre disciplinaire qu’elle mobilise son potentiel performatif et émancipateur. Ancrée historiquement depuis les années 1960, ses origines remontent beaucoup plus loin dans le passé et se déploient en une variété de de modalités d’actions que l’on tentera à la fois de saisir et de mettre en pratique, en étudiant les projets politiques, et la réforme de l’art et de la société envisagés par les pratiques de performance. Lectures recommandées : RoseLee Goldberg, La performance, du futurisme à nos jours, Thames and Hudson, 2001 Joan Jonas, Jens Hoffman, Action, Thames and Hudson, 2004 Mehdi Brit, Sandrine Meats, Interviewer la performance, regards sur la scène française depuis les années 1960, Manuella, 2014
2. Cours Sébastien Pluot « Une œuvre qui ne soit pas d’art » Processus performatifs
De nombreuses œuvres récentes, dont celles de Tiphaine Calmettes, Pierre Huyghe, Maria Loboda ou Philippe Parreno, s’élaborent à partir de processus en évolution qu’ils soient vivants et/ou numériques. Ils renouent en cela avec certaines pratiques des années 1960 nourries par la danse et les théories linguistiques qui ont fait le choix de sortir du musée ou d’y intégrer des éléments vivants et actifs et/ou d’impliquer le spectateur comme une condition déterminante de l’œuvre (le Land Art, La critique institutionnelle, le Post Minimalisme, Fluxus, l’Arte Povera et, en particulier, Eleanor Antin, Michael Asher, Georges Brecht, Marcel Broodthaers, Hans Haacke, Eva Hesse, Dieter Roth, Lygia Clark, Allan Kaprow, Jannis Kounellis Alison Knowles, Mierle Laderman Ukeles, Gordon Matta Clark, Bruce Nauman, Yoko Ono, Pauline Oliveros, Dennis Oppenheim, Robert Smithson, Mieko Shiomi, Franz Erhard Walther…). Ce cours sera l’occasion d’examiner ces œuvres et des expositions déterminantes telles que De Straat conçue par Jean Leering, Living with Pop, das Kapitalist Realism par Konrad Lueg et Gerhard Richter, The Shop de Claes Oldenburg, When Attitudes Become Forms, conçue par Harald Szeeman… Il sera question d’examiner certaines notions appartenant à l’anthropologie (l’observation participante), la philosophie (ontologie de l’objet et temporalités dans la relation esthétique) et relier ces pratiques aux conceptions de l’œuvre pensée par Walter Benjamin, le Situationnisme, les théories linguistiques post structuralistes et celles, plus récentes, de Jacques Rancière, Bruno Latour, Natasha Myers, Emily Apter, Patrice Maniglier et Vinciane Despret

MÉTHODE
Les cours nécessitent un engagement oral des étudiants.

ÉVALUATION 
Un travail écrit sera demande en fin de chaque semestre.

Bibliographie
RoseLee Goldberg, La performance, du futurisme à nos jours, Thames and Hudson, 2001 Joan Jonas, Jens Hoffman, Action, Thames and Hudson, 2004 Mehdi Brit, Sandrine Meats, Interviewer la performance, regards sur la scène française depuis les années 1960, Manuella, 2014